Parlons des films d'animation Ghibli !

J'avais vu divers topic éparses sur le forum, mais ils était assez vieux (2013) et parlaient qu'en précision (pour la plupart) des films d'animation de H.M ou encore Ghibli.

Déjà, j'étais étonné que le topic de "Le vent se lève" ne se soit pas activé après la sortie du film en salle (mais remarquez, on est sur le forum Dreamworks, pas étonnant). Pour le dernier film d'animation réalisé par Hayao Miyazaki, j'aurais bien aimé voir un peu votre avis.

Pour ma part (il faut bien commencer le topic hein), je crois que c'est un de ceux que, d'un point de vu technique, j'aime le plus mais d'un point de vu scénario... Il y a de la bonne volonté, il y a une sorte de pureté générale, comme Miyazaki sait si bien le faire. Cependant, je suis resté en dehors de l'histoire du début à la fin. Je n'ai pas réussi à m'émouvoir ni même à m'attacher aux personnages. Bien sûr, on a un peu de sympathie pour le héros mais j'ai vraiment ressentit ma place de spectateur qui assiste à des évènements d'un personnage fictif. J'étais dans le siège de la salle de cinéma, avec quelques amis et nous étions là "ohh c'est beau !" "Oh c'est bien animé !", ce genre de choses. C'est tout.
Car il faut avouer que Ghibli a repoussé, et de loin, les limites de l'animation 2D (et là, pour le coup, j'ai trouvé ça encore mieux fait qu'Amer Beton de Michael Arias, adapté du manga du même nom de Taiyō Matsumoto). Beaucoup de petits détails sont présents au bon moment, beaucoup de choses sont animées en même temps (ce qui joue sur le réalisme ambiant que veut transmettre Miyazaki, même dans les scènes de rêveries), je crois même avoir décelé un peu d'aquarelle par ci par là, bref, ça fait du bien aux globes cculaires.
La scène de la destruction de la ville est magnifique même si au début, bien que sachant que j'avais à faire à une biographie, à un film d'animation purement "réaliste", je m'attendais à voir apparaître un monstre, que nenni. Pourquoi ? A cause des effets sonores entièrement fais à la bouche. Pour certaines scènes, comme celle-ci, ça donne un aspect viscéral à ce tremblement de terre qui ravage le Japon régulièrement. Comme la personnification de cette catastrophe naturelle. En somme, ça apporte autant à la narration visuelle, auditive qu'à la narration "historique", comme pour nous transmettre l'horreur et l'incompréhension des japonais face à un tel évènement.
Dans d'autres scènes en revanche, c'est plus abrupt, voire risible, notamment dans les scènes où les avions décollent. Après c'est un parti prit, on aime ou on aime pas.
Il y a aussi, selon moi, de gros soucis de rythme auxquels Miyazaki ne nous avaient pas habitués, on passe d'une passion dévorante pour les avions à une passion amoureuse, à une passion des avions... Bref, je peux comprendre qu'il ait voul dire que sa femme était aussi importante que ses avions (ne me faites pas croire qu'elle l'était plus, ça ne s'est pas ressentit dans le film), ça aurait passé si Miyazaki n'avait pas envoyé ça part blocs (je trouve cependant très belle la scène où Giro tente d'envoyer des avions de papiers à la fenêtre de Naoko).

Bref, il y a beaucoup de points négatifs sur le dernier film d'animation de Miyazaki selon moi. Après, c'est un film qu'il avait vraiment envie de faire (la passion pour les avions et plus largement les machines volantes, Miyazaki l'a aussi, il doit probablement se reconnaître dans le personnage de Jiro), il l'a fait comme d'habitude, avec la même envie de partager une émotion, une tranche de vie dans un monde réaliste, froid et en pleine guerre. C'était sa façon d'aborder une bonne fois pour toute et de manière frontale, cette guerre mondiale qui à tant été abordée avec fantaisie dans ses autres productions.
Je n'y ai pas été sensible et même un peu déçu. Mais pour tout le bon travail que Hayao Miyazaki à fait, pour nous avoir offert des chefs d'oeuvres tels que Nausicäa, Le voyage de Chihiro, Le château dans le ciel, Le château ambulant, Princesse Mononoke, et j'en passe, je ne peux pas ne pas accepter de la part de Miyazaki, que pour ce dernier chant du cygne il fasse entièrement ce qu'il veut, sans se soucier des demandes égoïstes de ses fans, de son public.

Voilà, pour moi, Le vent se lève, n'est pas un mauvais film, ce n'est pas mon préféré, mais c'est probablement l'un des plus sincères de Hayao Miyazaki.

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Après, parmis ses autres oeuvres, Totoro est de loin l'un de ceux qui me met le plus mal à l'aise. Au début, je ne savais pas pourquoi, mais je trouvais cette histoire très mais alors très glauque. C'est alors qu'un ami japonais m'a expliqué un peu ce qui avait pu me déranger. Totoro est un film d'animation qui se base sur un fait divers japonais : l'affaire de Sayama. Une affaire de viol et de meurtre du mineure. Apparemment, tous les japonais le savent, mais Ghibli n'a jamais voulu rendre cela officiel (en même temps, Totoro étant leur logo, on comprend pourquoi).
En fouinant sur le net, j'ai trouvé pas mal d'articles qui en parlent, avec de très nombreux détails révélateurs, dont celui ci :
Lorsque la grande soeur de la victime a été interrogée par la police, elle aurait été tellement choquée qu'elle aurait décrit avoir vu un "fantôme chat et chien vivéran géant".

Pour Porco Rosso, c'est de ceux, avec le château de Cagliostro que je n'aime pas du tout.

Juste une remarque sur la similitude des personnages, mais Raiponce, Elsa et Anna ont quasiment la même gueule. Mise à part les cheveux, c'est presque du pareil au même (et ne me sortez pas l'argument des soeurs pour Elsa et Anna, là on dirait des jumelles, hors il apparaît que Anna est bien plus jeune que Elsa). Et niveau psychologie, il y a toujours de grosses similitudes en fonction des "modes"(mode fleur bleue avec Blanche Neige, Aurore, Cendrillon. Mode rebelle/caractérielle avec Mérida et Tiana et le mode auto dérision avec Anna et Elsa par exemple). Même le rêne dans Frozen est similaire à Maximus (ou même le Fjord du méchant dans Frozen). Il y en a pas mal comme ça, on pourrait faire des parallèles avec tous presque. Beaucoup ne veulent pas s'en rendre compte, mais il y a des similitudes d'un Disney à l'autre.