Jeffrey Katzenberg : "DreamWorks parle à l'adulte qui est en chaque enfant"

Jeffrey Katzenberg, le PDG de DreamWorks Animation, a rencontré les équipes de Studio Ciné Live.
Un long article est disponible dans le magazine mais on peut en lire un extrait sur leur site Internet :

Jeffrey Katzenberg (Turbo): "DreamWorks parle à l'adulte qui est en chaque enfant"


Avec la sortie de Turbo, DreamWorks démontre une nouvelle fois son savoir-faire en matière de dessins animés. Rencontre avec Jeffrey Katzenberg, président heureux de la branche animation du studio.

"En 1994, j'ai été viré de chez Disney: la perspective de ne plus jamais travailler dans l'animation, puisque nulle part ailleurs on n'en faisait, m'a brisé le coeur. C'est alors que l'idée m'est venue de créer un nouveau studio, pour pouvoir continuer. Dès le départ, mon plus grand souhait était que DreamWorks puisse devenir, plus qu'un simple studio, mais une marque. Je voulais que nos films véhiculent certaines valeurs, comme seul Disney était parvenu à le faire. Jusqu'à Shrek, tout ce que nous faisions était expérimental, nous étions comme des pionniers en quête de la mine d'or. Grâce à Shrek, nous avons trouvé notre voix. Chez Disney, le propos était celui-là : "Je fais des films pour les enfants, et pour l'enfant qui est en chacun de nous." Avec Shrek, nous avons inversé la proposition: des films pour adultes, et pour l'adulte qui est en chaque enfant.

Il y a environ trois ans, j'ai enfin réalisé que DreamWorks avait atteint son but au niveau mondial, celui d'être devenu une marque, et qu'il était donc temps de diversifier les projets de la société. J'ai tenté de trouver un partenaire, ou même un acquéreur, qui possède déjà des parcs d'attraction, des chaînes câblées, etc. Mais ce fut l'impasse. J'ai alors décidé, comme par le passé, que nous prendrions nous-mêmes ce chemin, que nous allions créer nos propres opportunités. L'aspect purement business de DreamWorks Animation est essentiel, mais ne diminue pas notre investissement artistique, au contraire. L'adversité est la mère de l'invention.

Quand DA a commencé, tous les meilleurs artistes étaient, bien sûr, chez Disney. Je n'ai pas eu d'autre choix que d'aller en chercher à l'étranger. Et, du jour au lendemain, DA est devenu les Nations Unies de l'animation! Ce fut un immense avantage créatif. Par ailleurs, nous analysons nos succès comme nos échecs, avec ce que j'appelle un post mortem. J'ai plus appris, en ce sens, de ce que j'ai raté que de ce que j'ai réussi. Le studio a grandi de façon organique, mais ça a pris des années. Au final, nous avons su créer un pôle artistique incroyable, composé de réalisateurs, de producteurs, d'auteurs et d'animateurs. Le but original est presque atteint: faire du divertissement pour la famille, avoir su se diversifier et être reconnu comme une marque."

Studio Ciné Live

Vous pouvez feuilleter le magazine ici, l'article sur DreamWorks Animation est pages 116 et 118.
http://www.journaux.fr/studio-cine-live-magazine-_cinema_art-et-culture_137232.html

Personnellement, autant son discours "parler à l'adulte en chaque enfant" peut fonctionner avec les deux premiers films du studio (FourmiZ, Le Prince d'Égypte) et les deux premiers Shrek, autant je ne vois absolument pas ce qu'ont tous les autres films du studio de plus adulte que les Disney.
Surtout quand on pense que Disney a aussi produit des films tels que Fantasia, Le Bossu de Notre-Dame, Pocahontas, une Légende Indienne, Mulan, Atlantide, l'Empire Perdu, Fantasia 2000, Les Indestructibles ou encore WALL-E.

Qui plus, je trouve ça logique de la part de Disney d'évoquer la part d'enfance en chaque adulte car chaque adulte a effectivement été un enfant. Alors qu'aucun enfant n'a jamais été adulte.

Je suis aussi septique quand à sa volonté de faire des "films pour les adultes et qui parlent à l'adulte qui est en chaque enfant".
Je ne vois pas en quoi Madagascar ou Turbo seraient plus adultes et matures qu'un Disney...
De plus, "Les Cinq Légendes" répond plutôt à la logique Dysnéénne "parler à l'enfant qui demeure dans chaque adulte".

Je n'étais pas au courant de cette "inversion du slogan Disney"... à première vue ça m'a étonnée quand même, pour les raisons que vous avez tous deux citées ci-dessus...
Ce n'est pas vraiment un slogan qui marque si je puis dire ^^' A mon avis, il n'aurait pas du essayer de s'adapter au slogan Disney, mais de trouver le propre slogan de DreamWorks Animation c'est tout.

A part ça, DA est vraiment un exemple de studio intéressant puisqu'ils sont vraiment passés par plein d'expériences toutes différentes, que les échecs et les succès ont été là, et même encore récemment, mais qu'ils continuent malgré tout sur la voie de l'originalité =D

Jeffrey Katzenberg a été interviewé par Allociné.
Il revient sur ses années Disney, la création de DreamWorks, son futur, ses films préférés (Pinocchio, Ratatouille Spirit l’Étalon des Plaines) et sur sa façon de travailler aux studios.

Par ici :
http://www.allocine.fr/personne/fichepersonne-55706/interviews/?cmedia=19546133

Chronique Disney a mis en ligne un portrait de Jeffrey Katzenberg :
http://www.chroniquedisney.fr/perso/1950-jeffrey-katzenberg.htm

Vraiment, c'est un grand homme ce Katzenberg